(Titre à venir)

À Charline que je ferai encore sourire ou pleurer...





Cet été là, Laura n'avait pas eu de vacances. Un cancer aveit emporté sa mère. ça s'était passé tellement vite. Peu après Noël, ils avaient appris la terrible nouvelle et au début des vacances d'été, c'était terminé. La cancer avait eu raison de cette mère de famille.

Laura restait donc seule avec son père et sa soeur. Une enfant de cinq ans appellée Anne. Qu'est-ce que des vacances d'été quand on vient d'enterrer sa mère? C'est la vie qui ne reprend jamais son cours normal parce qu'il manque une présence importante. C'est un père qui embrasse la bouteille pour oublier. C'est une enfant de cinq ans silencieuse. Et une adolescente qui se retrouve avec trop de responsabilité pour son jeune âge.

Pourtant, la vie continuait. Pas comme avant... Plus jamais comme avant...

Pour un peu de solitude, Laura s'était isolée près d'un arbre loin de l'école. Elle voulait être tranquille. Les questions incessantes de ses professeurs et des autres élèves lui avaient mis les nerfs à vif. Elle n'avait pas envie de parler de la mort de sa mère. C'était terminé de toute façon. La mort, c'est irréversible. À quoi bon le raconter des dizaines de fois pour des gens qui ne sont que des curieux?

Étendue dans le gazon à regarder le ciel, Laura ne vit pas approcher celle qui la tira de ses réflexions.

- Je peux m'assoir?

Laura ne regarda même pas de qui il s'agissait.

- Le terrain est grand. Pourquoi tu vas pas t'assoir ailleurs?
- Je vais prendre ça pour un oui.

Laura se retourna et prit appuie sur se coudes. Elle voulait voir celle qui avait le culot de la déranger sans la connaître.

- La gêne, tu connais? Ce qui normalement t'empêche d'aborder une fille que tu connais pas?
- Non désolée. De toute façon, je viens d'arriver dans cette ville. Je ne connais personne. Si je ne parle pas sous prétexte que je ne connais pas les gens, je vais arriver à la fin de l'année sans avoir ouvert la bouche.
- Et bien puisque tu sembles déterminée à faire ma connaissance, je m'appelle Laura.
- Joli prénom. Moi, c'est Maude. T'as pas l'air de bonne humeur. J'ai vu que les professeurs te lâchent pas depuis ce matin.
- Curieuse en plus de pas être gênée! Ta mère t'as jamais dit que c'est un vilain défaut?
- Non.

La cloche annonçant le début des cours se fit entendre. Laura se leva et prit la direction de l'école. Maude resta immobile, assise dans le gazon. Laura ne s'en préoccupa pas.




En sortat de l'école, Laura ne s'attarda pas. Elle devait aller chercher Anne chez la gardienne. Elle fouilla dans sa poche pour trouver l'adresse. C'était la première fois qu'elle s'y rendait. Elle savait que c'était à deux rues de chez-elle. Ce n'était donc pas si loin.

Anne avait débuté la maternelle le matin même. Laura était un peu inquiète. Sa mère étant une femme à la maison, la petite n'avait jamais mis les pieds à la garderie. Laura avait hâte de la récupérer pour savoir comment s'était passé sa première journée d'autonomie.

En arrivant devant la maison, Laura vit Maude assise sur le perron. C'était sûrement chez-elle. Elle grimpas les marches et sonna.

- La sonnette est désactivée pour éviter qu'un enfant se fasse réveiller. Tu n'as qu'à entrer. C'est la petite blonde que tu viens chercher?
- Elle s'appelle Anne. C'est ma petite soeur.

Un peu gênée, Laura entra dans la maison. En la voyant, Anne courru lui sauter dans les bras. peu après, une grande femme brune apparu devant elle.

- Bonjour. Je m'appelle Monique. Anne n'est certainement pas votre fille.
- Non effectivement. Je suis un peu jeune pour avoir une enfant de cet âge. Elle est ma soeur. C'est moi qui viendra la chercher tous les soirs. Il me semble que mon père vous en a avisé.
- Je ne me souviens pas. Est-ce que c'est normal que cette petite ne parle pas? Elle fait tout ce qu'on lui demande, mais elle ne dit pas un mot.

Laura ne savait pas quoi dire. Elle ne voulait pas parler de la mort de sa mère avec une étrangère. C'était un sujet déjà difficile à aborder.

- Anne n'est pas bavarde.

Sans attendre de questions supplémentaires, Laura quitta la maison avec sa soeur dans les bras. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander quand Anne retrouverait la parole.