Secrets déchus [ Poésie de Kiwii ]

Ce deux premiers poèmes ont été écrit suite à la mort de mon grand-père. Le premier date de janvier, mois de ses funérailles. Le second date de mai, mois de son enterrement (dû à l'hiver, on n'enterre pas en plein janvier...).

Le Papillon
La vie s'envole avec toi
Et mon coeur se remplit de froid
Tu t’envoles vers l’infini
Vers un avenir qui te souris.

Tu n’étais déjà plus des nôtres
Bien avant de quitter ton hôte
Tu nous à quitter et pourtant
J’ai encore ce grand vide en dedans.

Ton regard semblait bien vide
Et tes soupirs se faisaient plus avides
Tu voulais partir, mourir en paix
Malgré tout, tu te battais, survivait…

La folie a capturé ton esprit
Mais pas ton cœur ni ta vie.
Tes pensées sombraient dans l’oublie
Et à cette lueur, tu lui as sourit.

Un matin, tu t’es envolée
Tel un papillon à peine éveiller
D’ailes ton dos avait hérité
Pour te guider vers la voie lactée

Vole, vole joli papillon
N’oublie surtout pas mon nom
Car mes prières te resteront gravés
« Grand-Père, oh comme je t’ai aimé… »

En souvenir d’un homme merveilleux.

L'adieu du Papillon
Par une froide journée de mai
Où la pluie n’avait cessé de couler
Comme les larmes que je tentais de cacher
Tu m’as de nouveau été dérobé.

Déjà quatre mois à vivre dans ton absence
Dans un silence qui gruge ma méfiance
La vie semblait avoir repris son cours…
Et à nouveau, elle a fait demi-tour.

Sous les larmes d’un ciel de printemps
Le cœur en charpie, les cheveux en vent,
J’ai vu mon papillon prendre son envol,
Il vit maintenant six pieds sous le sol…

Quatre mois a essayé d’oublier
De penser à autre chose, d’espérer,
Que la vie redeviendra ce qu’elle était,
Redonnera sourire à ceux que tu aimais.

De ton corps si grand ne reste qu’un coffre
Seul souvenir de toi, c’est à Dieu que l’on t’offre
De poussières à poussières, tu retournes en terre
Retrouvant tes ancêtres, tes frères.

Mon papillon est partit au loin,
Il a maintenant fait son bout de chemin.
Maintenant, seulement, j’espère qu’un jour
Ta belle pourra de nouveau parler d’amour…

Ce poème raconte une dure réalité de ma vie. Voyiez vous, il y a quelques années, j'ai souffert d'une dépression et parfois, quand je sens le malaise ou ce mal qui remonte en moi, j'ai bien peur. Alors, c'est dans l'écriture que je trouve refuge...

La Malade Imaginaire
Oh! Sombre songe!
Pour quelle raison faut-il que tu me ronges?
De l’intérieur jusque dans mon cœur.
Tentes-tu d’effacer tout ce qui me reste de bonheur?

Démence. Oh! Douce romance!
Qu’est ce donc ses avances?
Que je repousse, que j’éclipse encore
Que tu ramènes et qui m’emplisse de remords?

Folie! Oui, ma douce amie!
Pourquoi ne partagerait-tu pas ma vie?
Avec toi, tout semble si beau.
Tout simplement que j’en oublie trop!

Courir, est-ce là la seule solution!
Fuir, la considérer comme ma seule mission
M’effacer, afin de mieux m’oublier.
Penser, doit-je vraiment continuer?

Enfermée dans mes sombres pensées,
Parachutée dans un monde paralysé, empoisonné.
Lentement, la vie m’amène dans tes bras
Un monde qu’on ne quitte pas.

Dépression! Non! NON!
Ne m’apporte pas dans tes bas fonds.
Relâche-moi, reprend-moi, quitte-moi!
Et par pitié, abandonne-moi!

Les trois poèmes suivants racontent, à leur façon, l'histoire que j'ai vécu avec mon amoureux, avant, bien entendu, que nous soyions enfin ensemble. Ce furent des temps difficiles, qui nous ont forgé pour un avenir pas si facile qu'il me semblerait...

Novembre
Novembre
J'y ai perdu mon honneur
Sur le champs de bataille
Ne me jetez pas des fleurs
L'exploit n'est pas de taille

Novembre
Mon coeur transpercé de milles flèches
L'amour, ma rude maîtresse
Devenu déesse de mes faiblesses
Fait couler larmes que mes joues assèchent.

Novembre
Froide est sa seule peur
Du sang sur mon corps tremblant
De glace est devenu mon coeur
Car maintenant il est mourrant

Novembre
M'abandonnant dans ses bras
Il me jette comme un simple gant
Et se sauve d'un rapide pas
« J'ai peur, va t'en! »

Novembre
Passé sombre derrière ce sourire
La fuite devient sa bonne amie
Résonne à mes oreilles son rire
Qui me coupe toute envie à la vie

Novembre
Noyée, brûlée, étouffée
La vie me quitte peu à peu
Abandonnée, quittée, tuée
Je ne m’éteins qu’à petit feu

Novembre

Tempête
Elle ne vivait que l'hiver
Détestant tout ce qui parlait d'hier.
Son passé, elle voulait l'oublier,
Se perdre dans ses pensées, sombrer...

La neige continuait de tomber
Sur ses vieilles histoires démodées.
Elle voulait, à tout jamais, s'en sauver,
Car elle connaissait la vérité...

Triste destin, avenir incertain;
Elle n'a jamais vraiment cru au lendemain
Jusqu'à ce sombre et pourtant si beau matin
Où elle le croisa sur son chemin.

Leur histoire a bien commencée
Mais cette fragile fleur s'est vite fanée...
Une tempête, un torrent, un ouragan
Effaça tout en un instant.

Elle ne cessait de penser à lui,
Et ce, malgré toute cette pluie.
Elle y trouvait chaleur et reconfort,
Malgré le froid qu'il faisait dehors.

Un beau jour, le soleil est revenu;
Il n'était pas totalement disparu.
Les amoureux s'étaient enfin retrouvés
Après toutes ces tempêtes du passé...

Aujourd'hui, elle n'a plus de chagrin,
Et avec lui, main dans la main
Elle ne vit que pour demain
Espérant que ce bonheur n'ait pas de fin.

Délivrance
Mon soleil me quitte
La crainte m'habite
Il ne brillera plus
Il ne me rechauffera plus

Une larme perle ma joue
C'est fini, c'est tout
Mon soleil s'est endormi
Et ce, pour l'infini

Se lève la lune
Et avec elle, la brume
Des souvenirs hante mes nuits
Et avec eux, viens la pluie.

Je suis à la dérive
Sur un océan sans rive
Je rame dans un vide immense
Sa délivrance...

Ces poèmes n'ont pas d'explications particulières. Mais, je ne sais pas, tout deux m'apportent un petit quelque chose. Voilà pourquoi je vous les montre ici. Le premier est assez récent tandis que le second est l'un des premiers poèmes que j'ai écris, mais c'est un de ceux que j'aime le plus.

Morte dans la noirceur
L'univers est grand.
Elle voudrait s'y perdre éternellement.
Nagée dans le firmament,
se perdre dans le néant... si grand.

La tête dans les étoiles
Perdue dans la voie lactée
Un bateau sans voile,
voguant dans un ciel d'infinité.

La lune de sa lumière
Éclaire cette douce amère
Folle d'amour et d'espoir
Ses yeux brillent dans le noir

Perle à ses yeux bleues
Le prix des jours heureux
Froide est la peur,
De glace est son coeur.

Morte dans la noirceur...

J'ai peur
N'importe qui dans sa vie
À déjà eu des peurs.
Ces maux qui nous tracassent
Et qui nous achalent sans cesse.

Mes peurs à moi ne font que ça
M’apportant craintes et désarroi.
Des craintes impossibles,
Des craintes que je ne désire pas!

J'ai peur d'aimer
Sans l'être en retour...
Un amour qui fait mal
Et qui s'intensifie de jours en jours.

J'ai peur du noir
Qui m'enferme dans mon désespoir.
L'obscurité m'enveloppe de son amour,
Et moi je cri " Au secours"...

J'ai peur de m'endormir à tes côtés,
Sans savoir si tu vas y rester.
Peur de me réveiller seule dans la nuit
Pleurant parce que tu es parti...

J'ai peur de mourir
Oublier de la société...
Seule dans ma chambre,
Sans que personne ne puisse m'entendre.

Mais j'ai encore plus peur du vide
Qui remplie peu à peu mes pensées.
Tout mes souvenirs, disparu,
Je ne me souviens plus...

Ce poème date d'il y a plusieurs années. Je l'avais écrit alors que mes parents étaient en situation précaire... (rassurez-vous, ils sont encore ensemble, pour mon plus grand malheur). Lors de cette chicane, j'ai connu le vrai visage de ma mère. Si vous voyiez quelque part que je parle d'elle en mauvais terme, c'est à cause de cette histoire...

Maman
Je voudrais hurler ma rage;
Hurler mon désarroi
Je ne suis pas une sauvage
Je ne suis que moi…

Cette femme qui est ici
Celle même qui m’a donné la vie
Agis comme un enfant
Elle ne mérite même pas que je l’appelle « Maman »

Je voulais être bercé
Alors que j’étais blessé
Mais j’avais l’impression d’avoir des chaînes
Car c’étais elle la cause de ma peine

Elle se querelle avec mon père
Ô lala, quelle galère
Tout ce que j’attends ne parle que de moi
C’est comme si elle me disait « C’est à cause de toi! »

Je voudrais tellement fuir
M’en aller loin de son empire
Quelle s’est forgée
Pour se protéger

Je voudrais tellement fuir
Laissez ici mes souvenirs
Pour enfin vivre ma vie
Celle qui me mènera au paradis

Elle n’est plus celle que j’ai connue
Elle a tout simplement disparu
Celle que j’aimais fait parti du passé
C’est si difficile d’oublier…

» Kiwii